Comment j’ai gagné un voyage en Crète pour 2 personnes en demi-pension
Gagner un voyage en Crète…
Aussi inattendu qu’enthousiasmant !
Je vous emmène à la découverte de cette île, du formidable hôtel où j’ai posé mes valises pendant une semaine.
En tant que personne à mobilité réduite (PMR), j’ai pu tester les infrastructures du site… adaptées ou pas.
Ce qui est sûr, c’est que ce voyage en Crète fut une véritable bénédiction.
Je vous laisse en découvrir la raison…
Les prémices d’un blog pour voyager utile
Tout commence en 2015.
À cette époque, je travaille pour Prisma Média et j’entends parler de Hellocoton.fr, une plateforme qui publie et intègre les contenus de quelque 30 000 blogueuses francophones.
C’est le déclic.
Je veux créer mon blog.
Bien sûr, je me renseigne, mais je ne comprends que très peu de choses. Je garde cette idée en tête jusqu’en 2018.
Inscrite à un groupe qui aime l’écriture et la lecture, une directrice venant présenter sa société à nous lecteurs, m’encourage lorsque je lui parle de ce projet.
Elle me dit juste : « Vas-y lance-toi ».
Alors en 2018, je suis la formation suivante au CFPJ (le centre de formation professionnel des journalistes) :
“Comment créer et animer un blog”
Quelques mois plus tard, je saute le pas et publie les premiers articles.
Super… oui !
Mais, c’est sans compter l’apparition de la COVID.
Donc, en 2020, je choisis de ne pas bouger.
De toute façon, le 1ᵉʳ confinement m’empêche clairement de sortir… surtout par peur…
Pas d’envie, pas de travail, pas de vacances, pas de projection : un drame.
Je dois marcher 1 km par jour pour ma rééducation alors que précisément, je n’arrive plus à mettre un pied devant l’autre.
Un désastre, un handicap sans nom.
Comment est-il possible de ne plus savoir marcher ?
Puis, arrive avril 2021.
Moi qui adore les salons professionnels, je comprends leur détresse.
Tout est compliqué pour eux et tant d’autres professionnels du tourisme. Je garde à mon domicile quelques catalogues et cartes de visites, comme à mon habitude.
J’imagine bien que le Mondial du Tourisme de Paris n’aura sûrement pas lieu dans un futur proche.
Donc, je reçois des nouvelles via des newsletters ou des ateliers auxquels je m’étais inscrite, histoire d’éteindre cette foutue télévision qui ne parle que de la Covid, matin midi et soir, en boucle et sur toutes les chaînes.
C’est bon, j’ai déjà donné l’année précédente.
Non merci !
Tristesse avant…
Début avril, je reçois un SMS envoyé du téléphone de ma meilleure amie.
Un message de son décès.
Signé de son mari.
Elle s’est éteinte brutalement le 2 avril 2021.
Je n’y crois pas.
J’ai donc appelé et le second SMS arrive.
Son mari ne peut pas parler. C’est trop difficile, trop dur, trop éprouvant.
Toujours animée par cette incompréhension, cette non-acceptation, le dimanche suivant, je vois une amie avec qui je déjeune dans une bonne ambiance.
Vers 17 heures, je lui fais part de cette étrange et mauvaise nouvelle, à la fois.
Il faut que je commande des fleurs, accompagnées d’une lettre de condoléances.
Oui, mais où dois-je les envoyer ?
Alors, mon amie Françoise cherche pour moi.
J’en suis incapable.
Incapable de retenir mes sanglots.
Incapable de réaliser que c’est fini pour elle.
Pour nous tous.
Mes larmes tombent de nouveau à mesure que j’écris. Peut-être un exutoire aujourd’hui, mais sûrement un déni, après l’envoi de ce très joli coussin de roses blanches que j’ai choisies.
Puis, après quelques jours, j’essaie de m’occuper à m’en faire tourner la tête pour combler ce vide et ne plus penser à tout cela.
Toujours ce déni.
Alors, je me concentre sur mes rendez-vous en ligne.
Une sorte d’engagement.
Mais, en réalité, je suis déboussolée.
… La surprise
Le téléphone sonne.
Une voix douce me rappelle que je suis inscrite à ce workshop sur la Grèce.
Spontanément, je lui réponds “zut” !
Il m’est complètement sorti de la tête.
Tout commence ainsi, en me renvoyant mes liens de connexion.
À présent, tous les éléments sont réunis pour que je prouve enfin que mon travail de sensibilisation aux handicaps pour les personnes à mobilité réduite est possible, que l’on m’écoute, que l’on me comprenne.
On m’a dit des Grecs qu’ils étaient très sympathiques et accueillants. Eh bien je l’ai tout de suite découvert dès ma connexion en ligne.
Chacun explique clairement son projet, son hôtel et ses infrastructures, ses avantages, ses inconvénients, sa localité.
Tout en transparence.
À mon tour, je leur pose des questions sur :
- L’adaptabilité de leur établissement hôtelier pour les PMR
- Les personnes à mobilité réduite
- Les pieds dans l’eau, proche de la mer, avec ou sans piscine, avec ou non des fauteuils amphibies pour rouler sur le sable et flotter sur l’eau.
Ce type de fauteuil évolue facilement sur tous les types de sol et autorise ainsi à toute personne à mobilité réduite avec un accompagnateur, d’accéder à la plage, de s’y promener, et de se baigner en eau calme.
Pour ceux d’entre nous qui ont la chance de pouvoir encore marcher, sachez qu’en Crête, beaucoup de plages ont des cailloux, voire des rochers.
Ah ! Au fait !…
Moi, j’ai aussi un peu zappé que tout cela se ferait en anglais. Donc, je me jette à l’eau une première fois.
Puis, entre les interviews, je synthétise mes messages et questions à poser.
Pas le temps de se poser trop de questions, du style mon anglais est-il bon ? Moins bon ? Compréhensible ?
20 minutes, ça passe très vite de toute façon.
Je crois en moi, c’est ma conviction, mon moteur.
Oui, il y a également une remise de prix, une sorte de tirage au sort.
Mais, ma priorité était tout autre :
J’ai la chance de sensibiliser, d’éclairer, d’interpeller tous ces directeurs et managers d’hôtels.
J’ai l’opportunité de leur dire que, malgré la crise sanitaire, nous sommes là pour parler des hôtels, des voyages, de la désertification.
Inutile de vous dire que je n’ai même pas regardé le tirage au sort, ni même les lots à gagner… je ne me suis pas du tout intéressée à cet évènement.
Et pourtant…
Le lendemain, après avoir réglé quelques problèmes personnels, je regarde mon téléphone. Une personne a essayé de me joindre.
Je reconnais le numéro, c’est l’organisateur Interface Tourisme.
Il est presque 18 heures, c’est tard pour moi. La fatigue me pèse, mais je le rappelle.
Les personnes de son équipe ont été tellement gentilles, gracieuses et plus encore, que je ne souhaite pas laisser cet appel sans réponse.
Au bout de quelques minutes, on m’annonce ma récompense.
Stupeur !
Je me serais largement contentée de quelques goodies, du style porte-clés ou mug comme sur le Mondial du Tourisme, que je fréquentais encore quelques années auparavant.
Eh bien, non.
Je n’ai pas gagné l’un de ces goodies.
Mon prix ?
Un voyage pour 2 personnes en demi-pension dans un hôtel cinq étoiles en Grèce.
Plus exactement en Crète, au mois de juin.
Trop top pour moi qui avais décidé de partir en vacances au mois de juin, pour éviter la foule des départs des juillettistes et des aoûtiens.
Je prends ceci comme une magnifique récompense.
Aussi surprenante qu’inattendue.
L’euphorie de la récompense passée, je « décompense ». Je suis claquée.
Et je replonge dans cet état de détresse liée à ce deuil si cruel.
Je l’avais mis dans un petit coin de ma tête le temps de quelques jours, je ne suis plus dans le déni.
Encore quelques jours, quelques mois et les vacances pourraient démarrer. Donc, un seul mot d’ordre… on résiste, on se motive, on y croit, on positive.
Je suis chanceuse.
Je vais pouvoir me sortir de la tête toutes ces idées noires. Je dois accepter que je ne reverrai plus jamais ma meilleure amie Sandrine, avec qui j’ai fait les 400 coups.
Au collège, alors que c’était interdit, nous sortions en catimini pendant la récréation, pour aller acheter des pains au chocolat à la boulangerie.
Nous étions toutes deux adolescentes, très gourmandes et voyageuses dans l’âme.
La Tunisie, c’était notre 1ᵉʳ voyage, nous avions respectivement 14 et 15 ans.
Je m’en souviens comme si c’était hier.
Or, à présent il s’agit de la Crête.
Pays où je n’ai jamais mis les pieds avant.
Crète ! Me voilà !
La capitale de la Crète vous connaissez ?
Héraklion !
Oui, c’est le point de départ à égale distance entre la Canée et l’aéroport, pour vous rendre dans cet authentique hôtel qu’est le Rethymnon and water park hôtel.
80 km, c’est la distance que vous parcourez.
Réservez votre transfert privé avec un chauffeur et il viendra vous chercher à l’aéroport.
Celui de la Canée ou celui d’Héraklion.
Il est nécessaire de le préciser à l’hôtel, lors de votre réservation.
Précisez bien qu’il doit parler anglais, car pour le prix de 90 euros l’aller, donc environ 1 euro le kilomètre parcouru, vous aurez droit à un bonus non négligeable : la climatisation dans la voiture et la fatigue en moins.
Ou, autre solution, louez une voiture avec l’agence de voyage Status MLB, pour visiter une bonne partie de la Crête.
Parmi les îles en Grèce vous trouverez les plus connues :
- Les îles Ioniennes dont Corfou
- Les Cyclades (Naxos, Paros, Santorin, Mykonos entre autres) entre la mer Égée et la mer méditerranée
- La Crète qui se situe entre la mer de Crète et la mer de Libye.
Sitôt partis de l’aéroport, sitôt arrivés à notre hôtel, le Rethymnon Mare à Skaleta, une petite bourgade située légèrement en hauteur, 34 m au-dessus de la mer.
Nous empruntons donc une légère montée pour arriver à la réception.
Immersion dans votre lieu de vie
Le manager, Michaelis Tsagliotis, vous accueille dès votre arrivée.
Il vous guidera au mieux tout au long de votre séjour et de vos escapades. Bilingue français et d’une gentillesse exquise, il deviendra vite indispensable, tout comme l’ensemble du personnel, très dévoué et aimable.
Cet hôtel à taille humaine vous propose des :
- Chambres supérieures avec terrasse ou balcon vue mer
- Des juniors suites avec de grandes terrasses ou balcon vue mer et certaines avec piscines privées.
Dans toutes les chambres supérieures, peignoirs, pantoufles et serviettes de bain seront mis à votre disposition gratuitement.
Elles sont toutes équipées de douche ou baignoire, avec un tapis anti-dérapant.
Il est fortement conseillé et nécessaire à toutes les personnes à mobilité réduite, car le sol est d’un très beau marbre, mais tout aussi glissant, je dois bien le reconnaître.
Dans la suite avec piscine privée, je remarque une belle surprise.
Une échelle ergonomique aux marches anti-glissantes !
Aide technique bien précieuse.
Vous pouvez la voir sur la photo, ainsi que sa terrasse extérieure en bois.
Grâce à cette échelle bienvenue, j’ai pu nager, nager encore et encore, et remonter avec facilité.
Sur cette échelle, vos pieds tiennent bien, ils ne glissent pas malgré la crème solaire.
Car oui, en juin 2021, il a fait jusqu’à 40 degrés, donc la crème solaire écran 50 n’était pas de trop.
L’eau, quant à elle, est renouvelée comme dans une piscine à débordement.
Dès l’arrivée dans votre suite, vous trouverez une bouteille de ce célèbre vin crétois, de l’eau en bouteille, ainsi que des fruits offerts par l’hôtel.
Un geste de gratitude comme il se fait souvent, mais là, en demi-pension et avec la chaleur du moment, c’est plus qu’appréciable.
La restauration fera retomber certains d’entre vous dans l’enfance, tant leurs frites sont délicieuses.
Mais pas que !
Leurs repas variés raviront vos papilles avec des spécialités grecques, comme les calamars grillés que j’ai adorés.
Toutes sortes de crudités et salades fraîches sont renouvelées en continu. Quant au service… le serveur Michaélis (même prénom que le manager de l’hôtel) vous accueillera les bras grands ouverts dès le petit-déjeuner.
Le soir, il vous conseillera un de ces vins exquis que l’on trouve en Crête. Il nous fait découvrir « Le Little Angel », vin rosé, médaillé d’argent et d’or aux concours organisés par des deux organismes spécialisés dans le vin.
Les incontournables en Crète : la vigne et les oliviers
Les visites et le farniente en Crète
Autre avantage, et non des moindres, l’arrêt de bus régulier qui vous mène à la ville de Rethymnon à 11 km, se situe devant l’hôtel.
Il a une rotation toutes les heures.
Partez à la découverte de :
- Son célèbre port et son phare
- Sa forteresse
- Pour les amateurs de shopping, la boutique Empnefsi (rue E. Venizelou) regorge de vêtements en lin pour petits et grands dont des grandes tailles XXL.
- Ses nombreux restaurants
- D’une longue promenade pour les personnes à mobilité réduite, notamment afin de découvrir un peu plus cette ville.
La plage de l’hôtel, toute proche, est desservie à votre demande, par une voiturette de golf conduite par Michaelis.
Elle dispose d’un bar avec boissons et gourmandises, ainsi que des transats pour recevoir les embruns de la mer.
Maria qui tient le bar avec bonne humeur et une énorme gentillesse.
Cependant, j’insiste sur le fait que je ne recommande pas la plage aux PMR. Elle n’est ni surveillée ni accommodante à cause de ses nombreux cailloux qui, même avec des chaussons adaptés, vous empêcheront de marcher, de vous baigner, et donc d’en profiter.
J’ai essayé avec mon grand gaillard de conjoint de 1,85 m et 100 kg, mais nous avons tous les 2, vraiment cru nous noyer.
C’était très laborieux de ressortir de l’eau.
Résultat : un top bronzage avec de beaux bleus sur les jambes !
Bien sûr, nous sommes allés jeter un coup d’œil aux autres plages à proximité sur la côte.
Et là encore, des cailloux, des pierres, de gros graviers, ainsi qu’une mer agitée…
Ce n’était pas pour moi.
Du coup, nous avons tranché et opté pour la voiture.
Tout n’est pas perdu…
Plusieurs agences de voyages proposent de vous rendre à l’une des plus belles plages de la Crète :
Elafonissi, une plage au magnifique sable rose.
Elle est réputée pour ses eaux transparentes de couleur émeraude et chaudes, car peu de profondeur.
Sur cette plage, que l’on dit souvent bondée, préférez le printemps et l’automne pour vous y rendre. Les températures seront plus adéquates, et vous pourrez espérer plus de tranquillité.
Vous pouvez vous y rendre en bus, en bateau ou en voiture de location.
Celle-ci reste le moyen de transport le plus adapté pour un séjour en Crète, si vous souhaitez faire le tour de l’île à votre rythme pour découvrir cette terre de culture et de beauté.
Vous y trouverez de nombreuses chaises longues pratiques, parasols, cocktails rafraîchissants au bar et également des cabines de douches et des vestiaires.
L’idéal si vous n’êtes jamais allé en Crète, c’est d’y rester au moins 10 jours.
Et si vous êtes amateur de vin, n’hésitez pas à visiter un vignoble et à déguster les vins proposés.
Par exemple, allez visiter le Clos Miliarakis, une cave vinicole parmi les plus anciennes de Crète, tout proche du village de Pesa, tenu par Nicolas Miliarakis (il est francophone).
Ne manquez pas les incontournables dans votre valise quand vous repartirez :
- Une ou plusieurs bouteilles de vin crétois
Vous en trouverez à l’aéroport, mais le must, c’est quand même de le ramener du vignoble, après l’avoir dégusté ou de le commander si vous choisissez un carton.
- Une plus ou moins grosse bouteille d’huile d’olive
Vous en dénicherez aussi à l’aéroport.
Voilà pour cette balade bucolique en Crète, pour ce voyage inespéré, gagné grâce à Interface Tourisme.
Je ne saurais, Ô combien, vous recommander cette destination dépaysante, authentique, riche et dont les habitants sont si accueillants.
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